Voulez-vous faire un test ?

Lors de votre prochaine réunion professionnelle, commencez par un tour de table où chacun raconte, en une ou deux minutes chrono, une chose qui s’est bien passée, un moment qu’il ou elle a particulièrement apprécié au cours des 2 ou 3 derniers jours.

Vous verrez des sourires sur les visages de vos collègues ou collaborateurs et transformerez l’ambiance de tout ce qui suivra.

*Vous trouverez cette illustration, et bien d’autres, sur le site www.apprentie-girafe.com

J’entends souvent en formation les participants demander qu’on puisse s’écouter « sans jugements », et je vois régulièrement des personnes qui s’en veulent de juger…

J’ai découvert que le jugement est humain, que c’est notre premier mouvement, et que notre cerveau reptilien, siège de nos vieilles mémoires, fait que nous jugeons à la vitesse de l’éclair, c’est notre instinct de survie… représenté ici par le chacal (selon Marshall B. Rosenberg, père de la CNV).

Avec cette découverte, la Communication Non Violente m’a permis de ne plus craindre les jugements, ni les miens ni ceux des autres. Cela me permet de ne plus prendre jugements ou critiques contre moi. Quel confort me direz-vous !

Alors comment ça marche ?

Nos jugements nous indiquent ce qui est important pour nous, ils parlent de nos valeurs, de nos besoins, ils nous alertent sur le fait que ce qui est en train de se passer ne nous va pas, et mettent ainsi en évidence ce que nous aimons vivre, nos préférences.

Un exemple : si je dis à une collègue de travail en pleine réunion : « c’est insupportable ta façon de prendre la parole tout le temps, tu es une vraie pipelette ! »
C’est juste que je n’en peux plus et cette phrase est ce qui me vient en premier.
Au fond, de quoi me parle ce jugement ? il parle peut-être de rythme, de place à laisser à l’autre, d’équilibre …

Et si j’entends une amie me dire « tu es une sacrée lâcheuse, tu ne m’as jamais appelée pendant les vacances »
Dois-je le prendre contre moi ? ou entendre que je lui ai manqué, et que son besoin d’attention, ou d’amitié, ou de complicité n’a pas été comblé ?

Derrière chaque jugement se cache un besoin. Le secret, pour préserver la relation, est donc de transformer le jugement en expression d’un besoin.
Facile ? Pas toujours ! cela demande un peu d’entrainement, et c’est notamment ce que nous expérimentons dans les stages de Communication NonViolente.

*Vous trouverez cette illustration, et bien d’autres, sur le site www.apprentie-girafe.com

C’est une des phrases que j’aime me répéter régulièrement ; dans tous les moments où je me sens en tension, essayant de prouver que j’ai raison, dans les moments où je me vois essayer de convaincre que ma vérité serait « plus vraie » que celle de l’autre !

Alors vite vite !! je me relie à cette intention de privilégier la relation, et d’écouter la vérité de l’autre, qui est tout aussi intéressante et légitime que la mienne. Voire plus intéressante puisque la mienne je la connais, alors que celle de l’autre a probablement quelque chose à m’apprendre.

Lorsque je privilégie le lien, et que je ne cherche plus à avoir raison, je laisse la place au dialogue, à l’enrichissement mutuel, à la découverte de l’autre, je donne sa place à la joie d’échanger, de s’étonner, d’évoluer.

Qu’en dites-vous ? Faites-vous aussi cette expérience ?

*Vous trouverez cette illustration, et bien d’autres, sur le site www.apprentie-girafe.com

La communication bienveillante ou communication consciente consiste dans un premier temps à prendre conscience de ce qui nous coupe de nous et des autres. Prenons les jugements par exemple : est il possible de ne plus juger ? Sans doute pas, car nous sommes programmés ainsi. Notre cerveau juge, évalue, interprète toute situation. En revanche il est à la portée de chacun d’entre nous de choisir de transformer ces jugements grâce à l’écoute de soi ou/et de l’autre ; de voir que derrière tout jugement il y a une valeur ou un besoin à prendre en considération.